L’auteur s’approprie ce conte de djinn, qu’elle tient de sa grand-mère, et qui date probablement de l’époque la plus périlleuse de l’histoire du Maroc, le XIXème siècle, où l’on distingue déjà les prémices qui vont conduire aux divers protectorats. Elle y entremêle un arrière plan historique aux éléments merveilleux.
L’héroïne est une petite fille, nommée Majdouline, dont la mère meurt en couche, après lui avoir fait promettre de toujours accepter son sort quoiqu’il lui arrive. Majdouline répète la prière de résignation enseignée par maman sur son lit de mort, et remercie Allah pour tout et rien. On la surnomma Choucrane, ce qui veut dire merci. Le harcèlement de sa belle mère finit par faire conduire Choucrane dans une maison hantée par un djinn, où elle risque à tout moment de succomber au regard du monstre, les yeux écarquillés d’effroi.